jusqu'au 7 avril
Jasmine RCC s’est offert un patronyme en forme de palindrome. Un titre manifeste qui claque magnifiquement, un programme à cru, comme on décide de chevaucher l’existence sans selle. L’artiste est résolue à aller où elle veut, au bout de ses rêves, sans concession et cependant en douceur.Depuis sa sortie de l’Ecole des beaux arts de Brest en 2001, elle peint des grands formats, où elle supprime de l’image tout élément matériel (mobilier, vêtement, etc…) dont , ce pendant, des traces subsistent comme des stigmates; les corps et les paysages flottent, laissant à chacun le soin de reconstituer sur les parties de la toile laissée vierge ce qui manque.A partir de 2008, Jasmine RCC se focalise sur des images prises au cours de ses voyages ou débusquées en lisant les journaux, et qu’elle transpose sur la toile.Au final, ces images imposantes apparaissent assemblées, fusionnées ou enchevêtrées jusqu’à submerger le spectateur dans la toile.Le rapport homme-nature tire un fil entre ces deux séquences de son travail.Pour notre collectif, accueillir Jasmine RCC, c’est aller à la rencontre d’une artiste à un moment particulièrement intéressant de son parcours. C’est surtout lui proposer un temps de recherche et l’occasion de creuser de nouvelles directions. L’inviter dans le dialogue avec les autres artistes à regarder sa production d’un oeil neuf et y voir de nouvelles possibilités d’assemblage.Les Ateliers du Vent ont tout au long de leur histoire et dans chacun des lieux qu’ils ont utilisés, proposé des expositions collectives ou individuelles, ainsi Glasnost Dead, Vive la Jeune Garde, le Bal Poussière, récemment, mais aussi Bernard Quesniaux, Sébastien Thomazo, Christophe Ecobichon.... ainsi que de nombreuses collaborations avec les rencontres Périscopages et maintenant l’Oeil d’ Oodaaq...Nous sommes aujourd’hui particulièrement heureux et fiers de proposer à un large public de découvrir les oeuvres de Jasmine RCC, qui sans affirmation ni dénonciation intempestive, nous invite simplement à agrandir notre regard.Alain Hélou
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